Le vélo à Assistance Électrique (VAE) est en plein boom ces dernières années. Les Européens commencent à privilégier ce type de mobilité alternative. Cela contribue positivement à l’environnement et au bien-être émotionnel. Qu’en est-il véritablement de l’impact écologique des vélos électriques ? Le vélo électrique est-il écologique ?
1/ Comment fonctionne un vélo à assistance électrique ?
Notons qu’il existe une grande variété de VAE sur le marché, mais le principe reste généralement le même. Lorsque le cycliste commence à pédaler, l’assistance électrique s’active. Plusieurs paliers d’assistance sont réglables en fonction des envies et besoins. Le vélo électrique est un vélo assisté. Vous devez donc pédaler pour l’activer !
Un point sur les vélos électriques avec CYCLABLE, spécialiste du vélo électrique, vélo en ville, en voyage, en famille.

Les principales catégories de vélo à assistance électrique :
- Vélo de ville à assistance électrique
- VTC à assistance électrique
- VTT à assistance électrique
- Vélos de route à assistance électrique
- Vélos de randonnée à assistance électrique
- Vélos à assistance électrique rapide – Speed Pedelecs
2/ Le marché des vélos électriques en expansion
Avant d’évaluer le caractère écologique du vélo électrique, penchons-nous sur sa présence sur le marché français.
Selon l’Union Sport & Cycle et le site Cyclable, le marché global des vélos est en belle forme. De plus, la crise de la Covid-19 a été un moteur pour les Français à s’orienter vers le vélo.
Le marché des vélos à assistance électrique connaît une forte croissance. Les ventes ont augmenté de 12 % en 2019.
Actuellement, il semblerait que les Français commencent à apprécier réellement ce mode de transport.
3/ L’impact écologique du vélo électrique : empreinte carbone
En outre, afin de déterminer si le vélo électrique est écologique, il faut comparer son empreinte écologique à celle des autres modes de transport. Spontanément, il semble évident que le vélo représente un moindre impact environnemental.
Mais le vélo électrique a-t-il aussi un effet sur l’environnement ? L’empreinte carbone permet d’évaluer l’empreinte environnementale de nos modes de transports.
Une étude réalisée par la European Cyclists’s Federation a publié les résultats suivants : pour le modèle assisté d’une batterie électrique, on a considéré une durée de vie d’au moins 8 ans et un parcours annuel moyen de 2 400 kilomètres.
Pour le premier calcul, le résultat équivaut à 16 g CO2e/km avec 7 g pour la production et la maintenance et 9 g pour la production d’électricité.
Par ailleurs, le second calcul montre qu’un VAE émet 6 g CO2e/km soit 4,4 kilocalories en plus par rapport à un conducteur de voiture, physiquement assez passif.
On obtient un total de 22 g CO2e/km soit 1 g de plus par rapport au vélo traditionnel. À titre de comparaison, la voiture individuelle présente un bilan carbone de 271 g CO2e/passager-kilomètre. Ainsi l’avantage est donc de taille !
https://lenergieenquestions.fr/velo-electrique-connait-on-son-empreinte-ecologique/2018/08/22/
De manière évidente, le vélo électrique a un impact environnemental positif.
Un déplacement en VAE n’émet aucune émission en dioxydes de carbone.
De plus, sa consommation électrique est de seulement 1 € pour les 1000 kilomètres parcourus.
Finalement, le vélo électrique est donc un moyen efficace de lutter contre le réchauffement climatique.
4/ La fabrication des batteries des vélos électriques : quel impact environnemental ?
Par contre, même si le vélo électrique n’émet pas de dioxyde de carbone, cela ne signifie pas qu’il n’a aucun impact sur l’environnement. Les VAE sont, pour la plupart, équipés de batteries en Lithium-ion. Ces batteries représentent tout de même un lourd problème environnemental. En effet, leur production demande beaucoup d’énergie et de ressources épuisables. De plus, ces ressources sont dangereuses à manipuler et difficiles à recycler.
Par ailleurs, le pays principal producteur de ces batteries demeure la Chine à ce jour : L’Asie concentre plus e 90% de la production mondiale, dont la moitié pour la Chine.

Le lithium, le cobalt, le graphite, le manganèse, et le nickel sont des matériaux communément utilisés pour la fabrication des cellules. Ils sont particulièrement sensibles du fait de leur rareté, de leur difficulté d’extraction, ou de raffinage.
Le nombre de cellules assemblées, leur composition, leur taille, la façon dont elles sont agencées, déterminent la tension de la batterie, la capacité, et donc la quantité d’électricité qu’elle est en mesure de stocker en kWh. L’assemblage est supervisé par différents systèmes de refroidissement, de contrôle et de protection. Par exemple, le BMS (Battery Management System) empêche une charge ou une décharge trop profonde et assure l’équilibrage des tensions. Cela permet d’augmenter la longévité des cellules et de garantir la sécurité des utilisateurs. Le « bloc-batterie » peut ensuite être installé dans le produit final, un véhicule électrique par exemple.
https://www.lemondedelenergie.com/fabrication-batteries-enjeu-mobilite-electrique/2021/01/22/
5/ Impact environmental : Recyclage des batteries, c’est possible ?
Effectivement, c’est possible ! La France et l’Europe commencent à assurer la production et le recyclage de ces batteries. D’ailleurs, il semblerait que la France se place en leader dans ce domaine. Elle représente près du tiers des capacités européennes. De façon remarquable, la France assure 75% de l’activité de recyclage de ce type de batteries.
Aujourd’hui, les capacités de recyclage sont de l’ordre de 15 000 tonnes de batteries par an. De plus, un tiers de ces capacités se trouvent en France.

Depuis le décret n°2009-1139 du 22 septembre 2009 relatif à la mise sur le marché des piles et accumulateurs et à l’élimination des piles et accumulateurs usagés, les producteurs de piles doivent en assurer le recyclage. Dans le cas des batteries et accumulateurs des VAE et trottinettes électriques, toute entreprise qui fabrique, produit ou importe ces articles est considérée comme « producteur » et doit donc soit mettre en place un système individuel de recyclage. Ce qui n’est en pratique possible que pour de très grands groupes industriels, soit adhérer à un organisme ayant un programme reconnu de recyclage.
https://www.lecyclo.com/outils/recycler-batterie-velo-electrique.html
Notre conclusion
On constate que le vélo à assistance électrique présente une empreinte carbone très basse lors de son utilisation. Il est nécessaire de considérer l’impact environnemental de la production des batteries des vélos électriques. De plus, il faut également prendre en compte l’impact du recyclage de ces batteries.
Mais à bien considérer les choses, vous participez tout de même à un meilleur avenir environnemental. Il vous revient de faire un usage judicieux de votre vélo électrique en optimisant les temps de charge. De plus, veillez à utiliser votre vélo de manière efficace.
Informez-vous sur la batterie de votre vélo électrique avant de l’acheter.
Assurez-vous que le vendeur est en mesure de récupérer la batterie lorsqu’elle sera hors d’usage.
Faites attention, n’achetez pas de batteries au plomb. Le plomb est un métal lourd qui a un impact négatif sur l’environnement. Son recyclage du plomb est dangereux, complexe et polluant.
Nous continuons de compter sur nos ingénieurs européens pour trouver de meilleures alternatives de fabrication. De plus, leur expertise est essentielle pour améliorer les méthodes de recyclage. Réduisons notre impact environnemental avec nos vélos électriques !
Et finalement, c’est toujours meilleur pour l’environnement de circuler à vélo plutôt qu’en voiture : alors à vos vélos !
